De l'Armée de Terre à la Police Nationale !
Engagé en 2015 dans l'armée de terre au sein d'un régiment d'infanterie, j'ai décidé en mars 2023, dans le cadre d'une reconversion professionnelle, de passer le premier concours interne des gardiens de la paix, ouvert aux militaires totalisant au minimum 4 ans de service. J'ai intégré la 272e promotion des gardiens de la paix le 4 décembre 2023.
Ayant été lauréat d'un concours de la fonction publique, je bénéficie d'un détachement au titre de l'article L4139-1 du Code de la Défense. Le détachement prendra fin à la titularisation.
Elève gardien de la paix en fin de formation
Comme expliqué, je bénéficie d'un détachement accordé par la hiérarchie militaire pour effectuer la scolarité de gardien de la paix en école de police.
J'ai intégré une école nationale de police en décembre 2023, en bénéficiant du régime de l'externat, ce qui est un énorme avantage, moi qui ai la trentaine passée, j'ai pu rentrer chez moi tous les soirs. En revanche il est primordial de rester assidu sur les révisions pour ceux qui veulent bénéficier de ce régime.
En tant que militaire, je n'ai pas du tout appréhendé l'intégration en école de police. Je savais déjà à quoi m'attendre, en terme de discipline, de ponctualité, du respect de la hiérarchie, de travail en équipe, s'intégrer à une section... toutes ces notions étaient connues et ont été mon quotidien pendant près de 8 ans.
J'ai pris un réel plaisir durant cette année scolaire, et je me suis pleinement investis pour apprendre un nouveau métier. Il faut s'accrocher sur l'acquisition des connaissances et de leurs restitutions aux évaluations mais ce n'est pas insurmontable, il faut aimer ce que l'on fait, c'est le principal.
Au terme de la scolarité qui se termine dans quelques semaines, j'aspire à rejoindre les rangs des CRS.
Servir...
Professionnellement, j'ai besoin de me sentir utile. Je me suis engagé dans l'armée par envie de servir la France. Cette notion de service s'essoufflant avec le temps, j'avais besoin de redonner du sens à ma carrière. M'engager dans la Police Nationale était pour moi la meilleure option pour rebondir professionnellement. Au service de l'intérêt public, au service de tous, et Institution qui dispose d'énormément de spécialités pour changer de voie si l'on souhaite.
Au jury du concours on m'a demandé pourquoi ne pas avoir rejoint la Gendarmerie, puisque militaire... J'ai simplement répondu que je souhaite rester dans un milieu urbain, je ne veux pas travailler en campagne !
Qui ose gagne !
Avoir des projets, des objectifs c'est génial. Mais comme je le dis toujours, qui ne tente rien n'a rien. Alors crois en tes projets, crois en tes rêves et mets tout en oeuvre pour y parvenir. Etape par étape, en acceptant les échecs, parce qu'ils construisent un parcours, tu dois arriver jusqu'au bout. C'est ton but. Personne ne le fera à ta place.
Du dépassement de soi ...
Durant mon parcours militaire j'ai effectué des exercices, des épreuves, des sélections qui m'ont permis de découvrir et de titiller mes limites physiques et morales. Jamais en tant que civil je me serai imaginé dans certaines situations et devoir m'y confronter. Je suis fier d'avoir été forgé, d'avoir une posture et des soft-skills acquis durant ces quelques années auparavant que je peux mettre au profit de la Police Nationale aujourd'hui.