Le même objectif du lycée jusqu'au Master : intégrer la PTS
Lorsque j'étais au lycée, je cherchais un métier dans lequel je pourrais me sentir utile, tout en restant dans le domaine scientifique, pour lequel j'ai toujours eu un intérêt. Je découvre alors la Police Technique et Scientifique. J'ai trouvé ma vocation : intégrer la police nationale, pour laquelle j'ai toujours eu un profond respect, et plus particulièrement la PTS ! Mon BAC Scientifique en poche, j'entame une licence, la première année en physique, Chimie et Science de l'Ingénieur, les deux autres années en chimie. J'enchaîne ensuite avec le Master Chimie, Physique et Analytique à l'Université Claude Bernard de Lyon 1. La deuxième année, j'ai l'opportunité de suivre le parcours criminalistique. J'ai eu l'occasion, pendant mon Master, de décrocher deux stages au sein d'un Laboratoire de Police Scientifique : le premier à Toulouse, en section Toxicologie, et le deuxième à Lyon, en section Incendies-Explosions. À la suite de ce second stage, je suis embauchée en tant que contractuelle dans la même section, ce qui me permet de travailler à la fois en laboratoire et sur le terrain, le rêve ! Après un an et demi passé dans cette section, je suis lauréate du concours de Technicien de PTS, et je suis affectée au FAED (direction d'application), où je travaille actuellement.
Identifier les auteurs d'infractions en comparant leurs empreintes
À la section de traitement des empreintes du FAED, nous recevons de toute la France les empreintes papillaires relevées lors des signalisations (effectuées dans les services d'Identité Judiciaire des commissariats notamment). Bien sûr, notre travail dépend en partie de l'actualité. Nous contrôlons la saisie des fiches de signalisation, nous assurons le contrôle qualité des empreintes que nous insérons dans le fichier et nous procédons à des identifications, par la comparaison d'empreintes. Même si le système est de plus en plus performant, l'intervention d'un expert en dactyloscopie s'avère très souvent nécessaire.
Nous participons également, dans le cadre du traité de Prüm ou de la coopération internationale, à l'échange de données, afin de lutter contre la criminalité transfrontalière, l'immigration illégale, le trafic de stupéfiants.
Pour une Police plus efficace, et une Justice plus sûre
Il n'y a rien de plus gratifiant que de se dire qu'on travaille tous les jours pour venir en aide aux enquêteurs, aux services de police et de justice. Nous travaillons pour les victimes, et plus largement pour les citoyens. Le crime parfait n'existe pas et chaque jour, nous participons à la résolution d'affaires. Notre objectif commun est de concourir à la manifestation de la vérité. Lorsqu'on travaille sur une affaire, que des victimes sont impliquées, et que notre travail permet d'identifier l'auteur d'un crime ou d'un délit, on se rappelle pour quelles raisons nous nous sommes levés le matin !
Travail et motivation seront gage de réussite
Il y a tellement de métiers différents en police technique et scientifique (PTS), qui évoluent constamment, il faut être curieux de tout, tout le temps ! Chaque maillon de la chaîne criminalistique a son importance, que ce soit l'identité judiciaire, les analyses en laboratoire ou la comparaison et l'identification, grâce aux bases de données. Il faut maîtriser sa spécialité, s'intéresser à son environnement professionnel (organisation de la police nationale, de la police scientifique, évolution des lois...). Toute expérience est bonne à prendre (stage, CDD). Le plus dur, c'est de mettre un pied dans l'institution, donc il ne faut pas hésiter à "commencer en bas de l'échelle". Ce qui fera la différence, c'est la motivation, l'ambition. Pour réussir, il faut s'en donner les moyens, ça passe par le travail, la documentation, pour parvenir à trouver un métier en accord avec ses valeurs.
Avoir marqué mon passage au LPS de Lyon pendant mon stage
Lors de mon stage en section Incendies-Explosions, j'ai pu développer une méthode pour l'analyse et l'identification d'explosifs. J'ai du beaucoup travailler pour y arriver, remettre en question mon travail, mes résultats, la section plaçait beaucoup d'espoir dans cette nouvelle méthode d'analyse. Mon travail a fini par payer et je sais qu'aujourd'hui, cette méthode leur est utile au quotidien, notamment dans le cadre d'affaires liées au grand banditisme ou au terrorisme.
Au FAED, nous travaillons chaque jour pour aider les services d'enquête à identifier et donc arrêter les auteurs d'infraction. Même si nous sommes éloignés des commissariats, ce travail "dans l'ombre" n'en est pas moins important. Je suis fière de pouvoir aider chaque jour les services de police et de justice.