Auparavant à mon compte, et à présent dans la Police Nationale.
Après un Bac Sciences et Techniques du Tertiaire en poche je me suis lancée dans le monde professionnel.
J'ai travaillé dans le commerce et dans l'optique avant de me reconvertir et de me mettre à mon compte pendant 2 ans. Toutefois la satisfaction n'y était pas, j'avais beau travailler à domicile et avoir la chance de pouvoir gérer mon emploi du temps comme je l'entendais, je ne me sentais pas à ma place...
Je me suis alors demandée quel métier j'avais réellement envie d'exercer sur toute une vie et je me suis souvenue que lorsque j'étais plus jeune, les métiers d'action me plaisaient, il y avait dedans ce "quelque chose" qui les rendait différents : le caractère imprévu, la sensation de vivre un nouveau métier tous les jours, l'absence de routine, la possibilité de pouvoir allier d’une part le travail de bureau et d’une autre part le travail sur terrain. Ce fut alors le déclic : il fallait que je m’engage dans la police.
Ainsi, après 10 années dans la vie active, après mûres réflexions et après avoir pesé le pour et le contre, je me suis alors décidée à rejoindre la maison bleue et rouge.
Tout d'abord affectée en brigade de police secours en sortie d'école, mon quotidien consistait à intervenir avec mon équipage lorsque quelqu'un composait le 17. Nos missions étaient donc extrêmement variées : violences volontaires, rixe sur voie publique, différend entre usagers de la route, vols, constatations de cambriolage, accident de la route etc. Lorsque nous n'étions pas engagés sur une mission, nous faisions des patrouilles d’initiative à la recherche du « flagrant délit ». La police secours, c’est le travail de terrain, notre cœur de métier !
Motivée par l'aspect judiciaire de notre profession, j'ai eu envie de rejoindre un groupe d'enquête au bout de 3 ans. J'ai donc décidé de suivre la formation pour obtenir la qualification d'OPJ (officier de police judiciaire) bien qu'étant encore en police secours à ce moment là afin de me former à l'investigation et d'arriver un peu plus tard en service judiciaire avec des connaissances solides. Pas toujours évident en étant policière en voie publique, mais de la rigueur dans le travail et un attrait particulier pour la matière m'ont permis d'obtenir l'habilitation OPJ.
Actuellement enquêtrice dans une unité d'atteintes aux personnes
Je suis actuellement Brigadier-Chef de Police affectée au groupe d'enquête "violences aux personnes" (ex groupe crime). J'enquête sur tout ce qui est relatif aux atteintes graves à la personne tels que les viols, tentatives de meurtre, agressions sexuelles, violences volontaires, menaces ou encore de la pédopornographie.
Le travail est complètement différent de celui en police secours, on fait principalement de la procédure pénale et policière : placement en garde à vue, auditions, interpellations, perquisitions, téléphonie et d'autres encore. On travaille en tenue civile, on est forcément moins sur le terrain qu'en brigade de police secours par exemple. Je m'y épanouis complètement, c'est très stimulant mais la charge de travail est également très lourde. Le terrain me manque pour ne rien cacher, bien que ce soit un choix de carrière que je ne regrette pas.
Chercher, fouiner, déceler la faille !
Je suis profondément attachée au respect des lois. Rechercher et appréhender les auteurs de crimes et délits et les amener à répondre de leurs faits devant la justice, c'est un peu une manière pour moi de garantir nos libertés et notre sécurité à tous. Cela peut paraître un peu cliché mais je suis littéralement rentrée dans la police pour "arrêter les méchants".
Le chemin peut paraître difficile, mais il en vaut la peine.
Passer le concours gardien de la paix ne s'improvise pas et cela nécessite davantage de préparation en tant que candidat externe.
N'ayant pas été Policer Adjoint au préalable, je n'avais donc aucune expérience sur le terrain au moment où je me suis décidée à passer le concours gardien de la paix.
Pour se préparer au mieux, il est important de travailler l'expression écrite : la rédaction fait partie des nombreuses tâches quotidiennes du métier. L’expression orale est également importante, étant au plus proche de la population, il est primordial de comprendre l'autre et de pouvoir se faire comprendre en retour.
Il convient également de se renseigner au préalable sur l’institution, sur les missions qui lui incombe, ses principaux services et directions, mais aussi de se tenir informé de l’actualité en générale en portant une attention particulière à l’actualité police-justice.
Avoir une bonne condition physique a aussi toute son importance, tant pour le concours que pour l'année d'école ou plus tard en service actif. Hygiène de vie, course en fractionné, ou encore renforcement musculaire devront devenir vos meilleurs alliés.
16/20 à l'oral du concours Gardien de la Paix, je ne m’y attendais pas
L'entretien oral du concours Gardien de la Paix était l'épreuve la moins évidente du concours. Être assis face à plusieurs policiers parmi lesquels des officiers ou des chefs de services qui doivent juger en 20 minutes de vos capacités à être un futur policier n'est pas un exercice courant et facile.
L'entretien se déroule sous forme d'échange avec une présentation de soi, de son parcours, ses motivations, ainsi que des mises en situation professionnelles et également des mises en situation. A l'issue de l'entretien, le jury doit pouvoir se dire qu'il peut patrouiller avec vous demain.
Mon ressenti quant au déroulement de l’entretien oral à l'époque : le jury ne laisse absolument rien transparaitre et leur distance peut laisser croire que l'on a pas été à la hauteur. Le doute s'installe, puis s’en suit l’interminable attente des résultats.
Découvrir son nom sur la liste des admis est une véritable fierté et marque le début d'une longue carrière avec toute l'exigence que cela implique !